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Chargé de mission
Avec Marc Vergez Abadi
Chargé de mission
Adjoint aux relations sociales et référent prévention des RPS
diplômé du master en 2019
Mon parcours
Pendant mon master de psychologie sociale à Nanterre, j’ai réalisé deux stages dans la santé et le travail (quoi de mieux qu’observer des individus en train de construire des objectifs en commun ?).
J’ai fait un stage chez GAE conseil qui travaille sur la gestion de l’addiction en entreprise. Les deux missions que j’avais étaient de sensibiliser des agents aux dangers alcool et des substances psychoactives en général. On avait un public un peu compliqué parfois car le sujet est délicat. Pour faciliter les échanges avec les salariés on avait une sorte de trivial pursuit géant. Deux équipes s’affrontaient et j’apportais une sorte de savoir. Pour les managers on avait une formation et il s’agissait de savoir comment faire face à un agent ou un salarié qui serait sous l’emprise d’une substance psychoactive : les démarches juridiques, l’accompagnement etc.
Ensuite j’ai fait un stage dans la « résolution de situations humaines complexes » dans un cabinet de conseil qui gérait entre autres les problématiques de harcèlement au travail. Face à une alerte en entreprise et à la demande de la direction, on faisait une enquête éthique (entretiens de la personne concernée, des collègues, des managers…) puis travail sur les verbatims, rédaction d’un rapport d’enquête avec pièces à conviction, conseils à l’entreprise.
Mon métier
Mon premier emploi chez SNCF réseau était spécialisé en risques psychosociaux (RPS). L’idée était de prévenir les RPS au sein de l’établissement. Il s’agissait notamment d’aller voir l’ensemble des travailleurs de l’établissement, quelle que soit la strate hiérarchique. On sensibilisait aux risques psychosociaux, on évaluait ces risques (les travailleurs passaient un questionnaire évaluant leur charge de travail, leur relation avec la hiérarchie, leur relation avec les clients tiers, leur relation avec les collègues, leur inquiétude par rapport à l’avenir, leur isolement, ce genre de choses). On réalisait une synthèse des risques, on transmettait au manager et on donnait des conseils, recommandations et plans d’action à mettre en place. On faisait la synthèse avec la structure. Ensuite les réactions étaient très variables : certains disaient qu’ils ne pouvaient rien y faire, d’autres voyaient l’apport et essayaient de trouver des solutions.
Ensuite dans mon deuxième emploi j’ai continué ma mission risques psychosociaux, à peu près de la même façon. Une différence était qu’on faisait des réunions, on discutait avec les agents sans se limiter aux questionnaires. On allait voir les agents là où ils allaient, on leur consacrait 2 à 3h.
J’étais aussi assistant aux relations sociales donc j’avais aussi un suivi disciplinaire. Lorsqu’un agent fait par exemple une erreur sécurité sur un chantier (il oublie quelque chose qui aurait pu mettre en danger les autres), lorsqu’il ne vient plus au travail, s’il insulte son manager hé bien on demande des explications. Donc pour cette demande il y a un retour de l’agent, un accompagnement du manager pour gérer la situation. Il peut y avoir sanction de l’agent ou sans suite ou entretien disciplinaire avec la directrice de l’établissement. Ici on est sur du RH, un accompagnement managérial pur, il n’y a pas de soin. C’est quand même un accompagnement managérial et parfois on est amenés à s’entretenir avec l’agent. On est aussi dans le juridique.
Mes autres missions
On arrive plus au niveau RH (Ressources Humaines). Il y a parfois des demandes de concertation immédiates : quand un collectif d’agents ne se sent pas valorisé au travail (par exemple ils veulent être plus payés), ils peuvent demander à voir la direction. Ici généralement on en rencontre un agent avec un représentant syndical en appui, et de l’autre côté on trouve une personne des RH, des relations sociales et la directrice de l’établissement. L’agent exprime ses doléances et on essaie de trouver un terrain d’entente. Ici notre rôle est de préparer le terrain : on étudie la demande, l’ancienneté des demandeurs, ce qui a été fait pour eux dernièrement (p.ex. au niveau des salaires et primes, des embauches, d’éventuels sujets disciplinaires, les RPS), on essaie de diagnostiquer le collectif pour se préparer.
On intervient aussi lorsque des agents expriment leur droit d’alerte ou leur droit de retrait. Par exemple une fois un poste a été créé dans l’entreprise. Ce poste était peu attractif et le salaire a été renforcé. Dix ans plus tard la personne embauchée s’est rendue compte que son métier ne permettait pas d’évolutions professionnelles et a exercé son droit de retrait.
Une mission que j'ai adorée ?
Ce que j’ai apprécié c’est aller à la rencontre des agents pour savoir ce qui va et ce qui ne va pas, avoir ce rôle d’écoute. Le conseil du manager, ce côté aller sur le terrain, se déplacer et aller voir les agents sur leur lieu de travail, discuter avec eux savoir comment ils se sentent, savoir qu’on est un appui. C’est concret. C’est frustrant en termes de solutions car il y a un manque de moyens criants un peu partout, mais le travail d’aller voir des gens était bien perçu et encourageant.
Et le disciplinaire c’est pas mal, le fait d’avoir un dialogue entre direction et syndicat pour quelqu’un. Le disciplinaire est intense car il y a beaucoup de profils, certains nient et d’autres on une posture plus ouverte. On a un travail d’objectivité de la situation, on a une certaine responsabilité qui peut être forte, un travail sur l’humain, cet accompagnement pour se sortir des situations complexes.
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