
Chef de projet
Chef de groupe
Avec Mélanie Legris
Cheffe de projet retail design
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diplômée du master en 2018
Mon parcours
Après mon bac Littéraire, j’ai réalisé une classe préparatoire pour accéder aux grandes écoles d’art. Toutefois, l’environnement dans lequel j’évoluais ne me correspondait pas donc je me suis inscrite à la fac pour étudier la psychologie, mon deuxième choix. L’idée était tout de même de garder une articulation avec l’art donc je me suis d’abord beaucoup intéressée à l’art thérapie. Mais à l’époque il s’agissait d’un milieu assez fermé en France donc j’ai réfléchi à d’autres opportunités et c’est naturellement que je me suis orientée vers la psychologie sociale et j’y ai découvert le merchandising. C’était pour moi le parfait compromis puisqu’il s’agit d’influencer les comportements de consommation et d’achat via l’environnement physique du shopper. Parcours client, expériences multisensorielles, expression design, mobilier, matériaux : des variables d’influence puissantes. Je me suis donc spécialisée grâce au master de psychologie sociale de Nanterre, et en master 2 j’ai fait mon stage dans une agence de conseil en merchandising.
J’ai été recrutée à la fin de mon stage et j’y ai travaillé deux ans. C’était beaucoup de merchandising stratégique, de category management et d’opérationnel mais il me manquait cette petite touche design.
J’ai changé d’entreprise en 2020. J’ai été recrutée par Les Laboratoires Expanscience et j’ai travaillé pour la marque Mustela (dermo-cosmétiques bébé-enfant) en tant que cheffe de projet visuel merchandising international. Ma mission était de redéfinir les guidelines retail design et merchandising de la marque, et donc de repenser l’identité de celle-ci en points de vente (pharmacies en Europe, Pop-up en chine, department store au Brésil etc.). L’idée était ensuite d’accompagner les pays à déployer localement ces guidelines et à les adapter aux spécificités de leurs marchés. J’ai travaillé avec beaucoup de partenaires pendant ces 3 années : pays, distributeurs, agence de communication, d’architecture etc. Ce fut une expérience très riche, tant sur le point de vue créatif qu’humain.
Au fil de cette expérience je me suis rendu compte que j’avais besoin de pousser encore plus loin cette démarche créative et design : je faisais faire mais je ne faisais pas moi-même. En parallèle de ce poste j’ai donc suivi une formation à distance en architecture d’intérieur pour compenser ce manque et continuer d’apprendre. Grâce à cela, je travaille aujourd’hui en agence de design et j’occupe le poste de cheffe de projet designer retail : le meilleur des deux mondes. Je pense stratégie puis je dessine.
Mon métier
Il peut s’orienter de façons très différentes en fonction des projets mais pour donner un exemple précis de la période où je travaillais chez la marque : les pays venaient vers moi avec un besoin, une problématique consommateur, par exemple d’optimiser la visibilité de la marque sur un point de vente existant ou de développer leur présence dans un point de vente encore non-implanté. Ce qui se passait généralement c’est qu’on brainstormait tous ensemble, on se mettait d’accord sur un axe créatif, des objectifs à atteindre. On partait ensuite en création et on livrait nos recos au pays : le plan d’implantation, le zoning, le plan technique des mobiliers... Ensuite le pays allait sourcer un fabricant local qui fabriquait le mobilier et gérait l’installation en point de vente (p.ex. un linéaire de pharmacie, un corner, un pop-up store). C’était un gros travail de collaboration entre le corporate (nous) et les filiales (les pays).
Pour donner un exemple un peu différent sur ce poste, je me suis également occupée de certaines campagnes produit. Ici même principe, dès qu’il y avait une innovation produit ou une gamme que l’on voulait mettre en avant, on faisait un brief avec les chefs de développement produit pour définir les claim, les propriétés des produits à mettre en avant, les bénéfices à pousser etc. On faisait ensuite tout valider aux affaires réglementaires pour sécuriser ce qu’on avait le droit de dire ou non. Ensuite, on briefait notre agence de communication et de publicité sur un axe créatif en fonction des insights consommateurs qui avaient été relevés lors d’études externes (grands cabinets) et de nos analyses en interne (experts métiers). L’agence proposait ensuite un concept de campagne puis on faisait nos retours et on le déclinait sur tous les assets : outils promotionnels en point de vente (balisage linéaire et vitrine, présentoir de comptoir etc.), relai sur le site internet (newsletters, home page, pages produits, articles de blog etc.) et les social medias (story, posts fixes, campagnes sponsorisées, influenceurs etc.). Enfin, on livrait tous les éléments de la campagne aux pays et cela leur permettait de décliner et d’adapter ensuite localement en fonction de leurs objectifs prioritaires et enjeux marchés.
Je ne vais pas citer toutes mes autres missions mais elles étaient vraiment très diversifiées. Cette autonomie, capacité d’analyse, et cette ouverture d’esprit que l’on a appris à la fac, et particulièrement en psychologie sociale, permettent vraiment d’être de bons « couteaux suisses ». C’est un gros atout sur le marché du travail.