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Consultant

Avec Marion Coquelle

Consultante en organisation

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diplômée du master en 2011

Mon parcours

Après avoir travaillé 10 ans dans le milieu culturel, le théâtre vivant, j’ai repris des études à distance en psychologie en IED (Institut d’Enseignement à Distance) puis dans le master de psychologie sociale de Nanterre. J’ai fait des stages dans le conseil quasiment tout ma scolarité (L3, M1 et M2) et j’ai été embauchée dans le dernier cabinet où j’ai réalisé mon stage en M2. J’ai travaillé un an dans le cabinet « TOIT de SOI » qui travaillait sur la prévention risque psycho-sociaux, puis 10 ans au sein du cabinet AEGIST qui coordonnait des consultants avec un statut indépendant et faisait du conseil en organisation management. J’ai quitté ce cabinet et je travaille aujourd’hui en réseau entre indépendants.


Mon métier

J’interviens dans les organisations du secteur privé marchand et non marchand (p.ex. associatif, opérateur de l’état, fonction publique), tous secteurs d’activité sur de l’accompagnement du fonctionnement interne. Je vais accompagner les équipes de travail, souvent dans des contextes de changements – soit des changements brutaux du contexte ou de l’activité, des crises, soit un changement en amélioration continue où il y a une évolution de l’activité ou du métier – sur l’adéquation entre l’activité, le fonctionnement du groupe et l’organisation du travail. Là dans ma nouvelle activité ce qui est ajouté c’est d’accompagner ces organisations à s’adapter de manière prospective par rapport aux évolutions écologiques, sociétales, et aux différentes aspirations par rapport à l’activité professionnelle des salariés (en termes de mode de vie, d’organisation du travail etc). On est sur des axes d’évolution des modèles économiques, de la gouvernance, des relations de travail et de l’impact de l’environnement.
Par exemple j’interviens dans une association de commerce social qui réfléchit à son modèle économique. Elle vivait des dons de produits frais et aujourd’hui, comme les grandes enseignes ont l’obligation d’éviter le gaspillage et donc de vendre leurs produits à date limite de péremption, il y a de moins en moins de dons. L’association doit réfléchir à son modèle économique, à la manière dont les usagers leur sont prescrits par les villes, en interne car ils vont devoir s’inscrire en tant que prestataires de services…
Un autre exemple, dans le milieu social et plus précisément dans le secteur de l’enfance avec troubles du comportement. Je travaille sur une fusion de deux services pour créer une plateforme de service. L’idée est de pouvoir les faire discuter, réajuster, trouver des modalités de travail et de management.



Mes autres missions

L’intervention en entreprise est l’essentiel de mes missions. J’ai également du temps commercial car ces missions je vais les chercher, du temps comptable, du temps coopération lié à mon projet de travailler en réseau avec d’autres indépendants.


Une mission que j'ai adorée ?

C’était une mission de réorganisation des temps. L’entreprise avait un problème sur son système d’heures supplémentaires qui, pour des raisons historiques de l’entreprise et « quelques arrangements », était hors la loi. Les équipes avaient un système horaire illégal du point de vue du temps de travail mais très préservé par les équipes : ils faisaient trois semaines normales, une semaine de 55h et une semaine à la maison. Ici nous avons réalisé un travail paritaire avec les équipes (de l’intervention participative) pour faire construire à cette équipe un autre modèle horaire. Il s’agissait de prendre en compte cette contrainte légale en essayant de préserver l’efficacité du travail et le rythme de vie. Il y avait un aspect santé qui est parfois contre intuitif par rapport à ce qui est bon pour la santé et pour préserver l’espérance de vie, qui est contradictoire avec ce que souhaitent les salariés.
J’ai aimé car les enjeux étaient contradictoires. Comment est-ce qu’on travaille avec les équipes et le CHSCT pour retrouver un autre système horaire intégrant ces contraintes tant personnelles, organisationnelles, légales que liées à l’activité (car il y avait aussi des contraintes d’activité).
Je commence par un état des lieux rapides en quelques jours, en allant rencontrer les salariés, toutes les fonctions et tous les statuts. Je balaie tous les métiers et la ligne hiérarchique (de la direction aux salariés). Je les rencontre en entretiens individuels ou collectifs. J’établis un état des lieux de la situation organisationnelle, systémique quant à ce qu’il faudrait changer mais aussi de la situation culturelle, sociale, psychosociale de l’organisation pour pouvoir présenter un accompagnement. J’anime ensuite des groupes de travail (par exemple avec les salariés) et un groupe paritaire avec des élus du personnel et la direction. Au fur et à mesure on construit des solutions, on qualifie les impacts pour le terrain, on fait choisir l’organisation des postes de travail qui leur paraitrait le mieux. Je vais jusqu’à la décision, mais je ne propose pas de solution : je fais construire aux équipes leurs propres solutions. Je fais travailler les équipes pour qu’elles comprennent le sujet dans sa complexité et de manière collective (càd un point de vue avec tous les enjeux sur la situation). Je les mets autour de la table et j’anime leur travail. Je les fais travailler pour qu’elles dessinent leur proposition et qu’elles décident de la solution pour leur organisation.
Pour ça la psychologie sociale est très utile. On doit réinviter des outils de travail mais on a la solidité du cadre théorique de la psychologie sociale pour comprendre les organisations. Une fois qu’on a construit le « quoi faire de ce qu’on sait », c’est un cadre très utile pour penser les organisations et les transformer. Moi je l’utilise tous les jours.

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